Le
Jury Régional achève ce 17 juillet sa troisième semaine de tournée.
Cette année, huit nouvelles communes ont été proposées par les Jurys Départementaux à la 1ère Fleur.
Dans le même temps, les communes qui ont obtenu leur première fleur l’an dernier doivent confirmer leurs progrès auprès du Jury pour la conserver.
Focus sur deux de ces communes nouvellement labellisées, Sainghin-en-Mélantois et Saint-Martin-au-Laërt, que le Jury a visité la semaine dernière.
Ce fût l’occasion de faire le point avec elles sur les avancées de leurs aménagements, et de leur livrer les meilleurs conseils pour satisfaire aux critères de la nouvelle grille
d’évaluation.
Nous emprunterons également la route de Templemars, qui a pour volonté d’obtenir sa première fleur, reconnaissance d’une œuvre en faveur de l’amélioration du cadre de vie.
Sainghin, premier village labellisé du Mélantois
Au
total, 2.524 personnes habitent ce village de la nouvelle Métropole européenne de Lille, connu pour abriter un site archéologique gallo-romain, ledit Mont des Tombes.
Engagé depuis bientôt dix ans dans la démarche de labellisation, il a été récompensé de ses efforts en 2014. Espérant conserver sa fleur, il participe également cette année au Prix de la Commémoration du Centenaire 2014-2018.
Nouvelles techniques et aménagements en faveur du patrimoine arboré
Pour
progresser dans le label, Sainghin s’est donné des moyens avec la constitution de plusieurs groupes de travail qui mènent des réflexions pour améliorer la qualité de leurs
aménagements.
Ainsi, les conseils du Jury ont été appliqués : abandon total des produits phytosanitaires en faveur de techniques plus respectueuses de l’environnement comme par exemple le désherbage thermique des voiries ou bien encore le paillage des massifs, pour limiter l'arrosage et préserver les ressources d'eau.
Sainghin s’est aussi engagé dans le développement de son patrimoine arboré, en plantant notamment 54 Saules têtards sur le chemin de Bouvines et sur la route du rond-point de Tournebride.
Au Mont des Tombes, cédé par ses propriétaires à la commune en 2013, ce sont 480 Hêtres verts qui ont été plantés.
Sur le site de Nacart, où des aménagements immobiliers sont en cours, 400 écoliers sainghinois ont pu eux aussi participer à l’embellissement de leur ville. Ils ont chacun planté un arbre (dont
l'essence est adaptée au territoire), et y ont apposé leur nom sur un bandeau.
Améliorer le cadre de vie et proposer des animations
Sainghin-en-Mélantois
a aussi travaillé à améliorer la qualité de son cadre de vie en installant par exemple de nouveaux bancs au design très moderne autour de la Fontaine Brasseur. Les
réseaux de la rue Pasteur ont eux été enfouis. Des
CityMurs ont été installés : ces nouveaux équipements de fabrication française ont reçus des prix d’innovation en 2012.
Les sanighinois sont eux aussi encouragés à embellir leur village en participant au concours annuel des maisons fleuries. Depuis 2014, les habitants sont également sensibilisés à
l’environnement et à la biodiversité par la tenue du Salon annuel. Des jeux, des conférences, ou des ateliers permettent aux visiteur d’en apprendre plus sur les différentes activités
écologiques. Enfin, les écoles ne sont pas en reste en ce qui concerne la sensibilisation. Avec l’aménagement des rythmes scolaires, les élèves
de maternelles ont pu profiter d’un atelier hebdomadaire qui leur apprend comment planter et entretenir des fleurs.
Saint-Martin-au-Laërt, au cœur de l’Audomarois
Le
Marais Audomarois, membre du réseau RAMSAR et reconnu comme « Réserve de biosphère » par l’UNESCO, s’étend sur 35 km² et 15 communes de la région
Nord-Pas de Calais.
L’une d’entre elles, Saint-Martin-au-Laërt, 3.919 habitants, a obtenu sa première fleur en 2014. Nous lui avions fait honneur dans un article, évoquant l’installation de la nouvelle Maison du Marais. Comment la
commune a-t-elle progressé depuis ?
Un patrimoine végétal objet de nouveaux aménagements
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Afin de pouvoir évoluer au sein du label, les communes doivent respecter depuis 2014 de nouveaux critères.
Le Jury formule ainsi un certain nombre de remarques pour les aider à progresser. Saint-Martin en a tenu compte et a ainsi remplacé 40% de ses plantations annuelles en faveur du
vivace.
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La commune, attachée à la notion de partage, a aussi montré au Jury un aménagement inédit : devant la
boucherie et la pharmacie, on trouve des parterres de plantes aromatiques et médicinales. Chacun peut s’y servir selon ses besoins. C’est un exemple étonnant qui associe une entreprise de plantations avec la valorisation du cadre de
vie.
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Le patrimoine arboré n’est pas en reste et a connu de nouveaux développements : le paillage est en
train de remplacer le roto fil qui endommage les arbres, et pour favoriser l’insertion d’arbres dans des milieux minéralisés, le mulching est employé.
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La commune entretient de nombreux aménagements, tels les tilleuls de part et d’autre de l’avenue Joffre,
des saules têtards sur la rue du Rivage qui abrite aussi un bosquet composé d’essences locales.
- Pour l’avenir, un projet de nouveaux aménagements rue du Rivage, avec notamment la restauration de la mare et l’établissement de gestion différenciée.
Une communication autour du label pour une ambition touristique
Ouverte
il y a maintenant un an, la Maison du Marais a depuis accueilli 20.000 visiteurs. Consciente du son
potentiel touristique, la municipalité a entreprit de valoriser la communication autour du label Villes et Villages Fleuris, associé à ceux, au prestige international, décernés par l’UNSECO.
Le panneau à une fleur est apposé à toutes les entrées de la ville. Sur son site internet, Saint-Martin-au-Laërt valorise ce label qui est source de fierté, en dédiant un article à l’attribution de sa première fleur en novembre 2014.
La commune a aussi tenu à montrer à quel point cette récompense signifiait quelque chose pour elle en lui dédicaçant le thème de sa cérémonie de vœux 2015.
Ainsi, pour continuer à entretenir cet idéal de préservation de l’environnement, elle propose des animations, avec un concours des maisons fleuries, ou des actions en faveur des jeunes comme
« zéro mégot ». Le label apparait sur le bulletin municipal trimestriel qui prodigue des conseils de protection de l’environnement aux habitants.
Le marais Audomarois est le seul marais habité de France à avoir reçu le label « Man and
Biosphere » de l’UNESCO. Habité par des populations de chouettes chevêches ou de grenouilles rousses, il espère accueillir 30% de nouveaux visiteurs grâce à cette distinction.
Les espoirs de Templemars
Comme
Sainghin, ses origines remontent elles aussi à la conquête romaine de la Gaule. Elle aurait d’ailleurs hérité son nom d’un temple dédié à un dieu de la guerre qui se trouvait à proximité.
Dotée d’un peu moins de 3.500 habitants, la commune a montré au Jury ses atouts pour parvenir à décrocher sa première fleur.
Un patrimoine végétal important
Templemars
possède 25 essences d'arbres différentes, majoritairement des Tilleuls et des Erables. De plus en plus, les plantes vivaces ont tendance à remplacer les annuelles, même si pour le moment
ces dernières occupent encore une place conséquente. Près de 80.000 m² de pelouse ornent la commune, dont un quart en fauchage tardif. La commune s’est engagée à ne plus utiliser de
produits phytosanitaires, hormis dans le cimetière. La commune promeut une politique pour améliorer la qualité de l'espace public, avec notamment la limitation de l’affichage publicitaire,
source de pollution visuelle. Pour
la propreté de la ville, une campagne de sensibilisation contre les déchets canins a été engagée. Enfin,
un mobilier urbain fabriqué en plastique recyclé, a été installé pour un meilleur confort des promeneurs.
Protéger la biodiversité et sensibiliser
La commune a effectué diverses actions pour sensibiliser les jeunes et les moins jeunes à la protection de l’environnement.
Elle a par exemple effectué au cours de cette année une exposition sur le jardinage sans pesticide, et a organisé une conférence mettant à l’honneur la biodiversité et les questions liées à la
gestion différenciée.
Une campagne de sensibilisation a aussi été lancée pour favoriser le retour des hirondelles. Des nichoirs ont été ainsi installés et les habitants informés, lors de réunion, sur
l'intérêt à préserver la faune.
Enfin, pour les scolaires, elle a mis en place des animations comme la gestion d’un potager ou encore la construction d’une libellule géante en bois. Une mare a également été installée
au sein de l’école primaire. Elle constitue pour les enseignants d'un outil pédagogique intéressant.
Derrière l’école, les enfants peuvent retrouver un labyrinthe pédagogique, où des petites fiches les informent aussi bien sur la flore que sur la faune.