Patrimoine naturel, bâti ou encore historique : de belles mises en valeur par les Villes et les Villages Fleuris.

Ce petit village de l'Artois, qui ne compte que 536 habitants, a entrepris une démarche de valorisation de son patrimoine local : grâce à la communauté de communes de l'Atrébatie, il a pu constituer un parcours de promenade long de deux kilomètres.

Pendant une heure, les promeneurs vont pouvoir découvrir l'église Saint-Georges du XVIe siècle, le château, les fermes, les porches reconstruits après les incendies de 1940, la motte féodale... Le parcours est parsemé de panneaux explicatifs qui permettent à chacun de comprendre et d'apprécier l'histoire du village.

Située à la frontière entre le Pas-de-Calais et la Somme, Auxi-le-Château, près de 3.000 habitants, abrite en son sein une Réserve naturelle régionale : la Pâture Mille Trous.
Classée RNR en 2007, elle tient son nom des fosses, vestiges de l'exploitation de la craie pour alimenter les fours à chaux, qui ont impacté le relief du site.

Ouverte tous les jours de l'année, idéale pour une promenade, elle est signalée par la commune grâce à des panneaux, qui offrent notamment des renseignements sur la faune et la flore locale.
Les touristes peuvent aussi faire un détour aux anciens abattoirs où est organisée une exposition de peintures.

Sur la route reliant Montreuil à Arras, le jury régional a fait une halte  à Hesdin, 2.000 habitants, ville de naissance de l'Abbé Prévost, le célèbre auteur de Manon Lescaut.

Abritant de nombreux monuments historiques, la commune à mis en œuvre ces dernières années de nombreux aménagements.

On trouve ainsi dans les rues d'Hesdin 17 "points d'intérêt touristiques" expliqués par des panneaux en trois langues et à l'aide des visioguides. Fin août, un train touristique, nommé Charles Quint, sera mis en service et transportera les curieux sur le parcours, d'un bout à l'autre de la ville.
A venir, la réhabilitation de la maison de Père Brassart (sergent de la Garde Impériale sous Napoléon) avec l'aide de la Fondation du Patrimoine.

« J'habitais au temps de ma jeunesse une vieille chère maison dans les arbres, un minuscule hameau du pays d'Artois, plein d'un murmure de feuillages et d'eau vive »

Georges Bernanos

L'auteur de Sous le soleil de Satan, enfant du village (550 habitants), est à l'honneur en cette année 2015. La municipalité de Fressin a déployé des affiches et a constitué des aménagements pour rendre hommage au romancier.

Pierres au nom des œuvres de l'écrivain, buste, ces éléments s'intègrent au paysage fleuri et ne sauraient mieux attirer l'attention du visiteur... en attendant la fin des réaménagements au château féodal, où l'on peut déjà admirer l'aménagement d'un jardin médiéval.

Le 25 octobre 1415, des milliers de soldats français perdirent la vie face aux arbalétriers anglais, lors de ce qui est restée dans la mémoire collective comme l'une des plus terribles défaites de l'histoire de France.

600 ans plus tard, le village, champ de bataille lors de la Guerre de Cent Ans, organise des commémorations avec notamment une grande reconstitution ainsi que de nombreuses animations au sein du Centre Historique.

Les rues de la ville sont ainsi redécorées avec l'installation de personnages. Chevaliers et arbalétriers guettent la venue des touristes, formant une haie d'honneur  le long de la route ou dissimulés dans les aménagements paysagers.

165 habitants peuplent ce petit village du Ternois. Il n'est pourtant pas dénué de ressources pour mettre en œuvre des actions pédagogiques et de sensibilisation à l'environnement :

Grâce au projet "Villages durables et désirables" mené par la communauté de communes du Ternois, Nédon a pu installer un verger école.

L'association des Croqueurs de pommes a accompagné les enfants pour planter plus d'une vingtaine de variétés régionales de pommiers.

Petits et grands peuvent y découvrir la biodiversité et participer régulièrement à des séances de dégustations.

Lors de sa visite à Croisilles, commune de l'Artois de 1.800 habitants, le jury régional a pu visiter le chemin d'Henecourt.
Parcouru par la Sensée, la rivière locale, trois noues y ont été creusées.

Leur but : réguler les eaux de pluie pour éviter les inondations.

En plus de leur fonction purement techniques, elle présentent un intérêt écologique avec l'implantation d'espèces aquatiques.
Elles accueillent ainsi une faune caractéristique des milieux humides comme le triton alpestre. Placés sur le parcours, des panneaux permettent de sensibiliser les habitants à cette biodiversité.

Aujourd'hui peuplé de plus de 300 habitants, le village de Ribécourt a été particulièrement marqué par la Première Guerre Mondiale.
Au début de la guerre, des spahis marocains, membres de l'Armée d'Afrique, y ont établi leur campement.

Plus tard, en 1917, le village a été quasi entièrement détruit par la violence des combats lors de la bataille de Cambrai.

Sur les lieux de toutes les villes et villages ayant souffert de cette bataille, sur les Chemins de la Mémoire, on peut retrouver des panneaux explicatifs qui relatent le déroulement des opérations.

Ribécourt a néanmoins su se reconstruire et développer son patrimoine : son église et sa chapelle, qui datent de 1930, bénéficient ainsi de la protection de la Fondation du Patrimoine.

Sympathique village du Cambrésis, Cagnoncles, 572 habitants, a reçu le jury régional et lui a présenté notamment le verger de l'école : pommes, poires, tomates, raisin... Un marché champêtre a été créé  et a lieu tous les vendredis. Une bourse d'échanges de végétaux  y a été mise en place.

Sur le chemin de la mairie, le jury a pu aussi observer le terrain où, le 4ème dimanche de mai, ont lieu des reconstitutions de camps vikings du IXe siècle. Des passionnés d'Histoire viennent, certains depuis la Normandie, vivre le temps d'un week-end dans les conditions de l'époque carolingienne.

Dans ce petit village de 1.000 habitants, les amateurs de sports nautiques trouveront un lieu idéal pour pratiquer le canoë-kayak : inaugurées en juin 2014 grâce à l'association Eden, deux étapes sur l'Escaut et sur le Canal Saint-Quentin permettent aux sportifs  la découverte de paysages bucoliques. 

Le village a aussi, grâce à l'opération Plantons le Décor, entrepris la création d'un verger pédagogique qui abrite désormais 66 arbres aux essences adaptées à la région et baptisés du nom des enfants noyellois qui les ont plantés. Le enfants peuvent également cultiver un jardin potager sous la présence bienveillante d'épouvantails qu'ils ont créés. Quelques grenouilles ont trouver refuge dans ce bel espace.

Ne soyez pas étonnés de découvrir des valises ou des transats dans les différents massifs fleuris, car la thématique du fleurissement de l'année choisie par la commune est : Vous souhaitez passé vos vacances à Le Cateau-Cambrésis et découvrir le musée Matisse ou  les traces d'Edouart Mortier ?  

Lors de sa visite, le  jury a pu découvrir les nouveaux aménagements de l'espace Maurice Thuru, où l'ancienne piscine municipale ouverte a été transformée en plan d'eau. Les portes de cabines  y ont été conservées, des chaises longues, installées et une aire de jeux, créée.

Un ancien lavoir a été également rénové et fera bientôt l'objet d'une valorisation touristique. 

Forte de près de 15.000 habitants, Caudry a connu un très fort développement au XIXe siècle, puis lors des Trente Glorieuses avec l'implantation du groupe L'Oréal.
C'est aujourd'hui une ville engagée en faveur de la biodiversité : en partenariat avec Nord Nature Chico Mendès, elle organise un suivi de sa faune et de sa flore et promeut la gestion différenciée.

Grâce à la designer industrielle Matali Crasset, elle a également pu implanter, dans sa base de loisirs, une capsule qui sert de pigeonnier pédagogique.

Sur la suggestion de l'association colombophile de Beauvois, elle pu ainsi sauvegarder la tradition ancestrale de l'élevage de pigeons voyageurs.

Cette petite commune du Hainaut, peuplée de 1.500 habitants, présente un certain caractère urbain qu'il a fallu spécifiquement adapter à la protection de la biodiversité.

C'est pourquoi elle s'est associée à Nova-Flore, spécialiste de l'écologie urbaine : prairies fleuries, zones de fauchage tardif et plaquettes de sensibilisation ont ainsi pu être constituées.

Avec les aménagements des activités périscolaires, elle a aussi pu planter et entretenir un verger pédagogique sur la place Ernest Lapan : 20 pommiers aux noms des enfants s'y trouvent.

Pendant longtemps, la commune du douaisis a été l'un des grands sites d'exploitation du bassin minier : après la fermeture de la Fosse Heurteau en 1976, il ne restait que la centrale thermique qui soit en activité, jusqu'à il y a peu.

Aujourd'hui membre du Parc Naturel Régional Scarpe-Escaut, Hornaing est une commune qui a su reverdir, comptant 250 arbres sur son territoire.

C'est une ville qui a développé une sensibilisation autour de la biodiversité, avec l'installation de nichoirs à hirondelles, d'hôtels à insectes et de jardins pédagogiques.

Son emblème : le "mouchon", un sympathique moineau en mosaïculture à l'entrée de la commune pour accueillir les visiteurs.